47ème Donateur : Antoine Boute (réalité n°2883)

En ce moment dans le parc de la vallée des singes ce qui se passe c'est qu'il y a un écrivain de polar qui reçoit une commande de son éditeur, il doit aller y faire une résidence pour écrire un truc atroce, un truc avec des crimes contre l'humanité, un truc dans lequel une fondation est montée qui est une fondation qui récolte les croûtes sécrétées par les crimes contre l'humanité qui sont perpétrés dans la vallée des singes, hop retour à la nature dans la vallée des singes avec fondation pour les croûtes à la clé.

Alors évidemment ce qui devait arriver arriva, puisque l'écrivain en question se met à faire un polar expérimental de chez expérimental. A un moment donné il annonce à son éditeur que son polar sera tellement expérimental que ce sera pas un livre mais du land-art pur et dur, du land-art qui réunit ensemble le concept de polar, le concept de croûte, le concept de crime contre l'humanité et le concept de retour à la nature. En effet qu'est-ce qui se passe ? Hé bien l'écrivain en question compte le nombre de singes qu'il y a dans le parc via le site internet du parc et hop quand il se pointe à sa résidence dans le parc de la vallée des singes, hé bien il se pointe avec un camion, un camion qu'il planque quelque part dans le parc naturel, un camion fermé à clé.

Il se pointe aussi avec une armée de philosophes et une armée de scientifiques. Les philosophes sont des philosophes hyper-spécialisés dans des questions cruciales telles que le rapport à la nature et le crime contre l'humanité, et les scientifiques sont hyper-spécialisés dans l'expérimentation avec les animaux, ce sont des mecs qui ont déjà expérimenté par exemple des techniques pour apprendre aux singes à piloter des avions et des trams.

A ce moment-là les philosophes proposent aux scientifiques d'apprendre aux singes à tronçonner : ils leurs disent : ça peut toujours servir, apprendre à tronçonner c'est vraiment roots, vraiment retour à la nature.

Les singes apprennent à tronçonner, tout se passe bien puis arrive ce qui devait arriver puisqu'arrive dans le parc de la vallée des singes une bande de businessmen redoutables, une bande de copains businessmen qui ont cette particularité que d'être zoophiles, et qui ont décidé de louer pour eux tous seuls le parc de la vallée des singes.

Là évidemment à ce moment-là de l'histoire l'écrivain de polar se dit : ça y est je tiens le début du fil de mon polar land-art expérimental, je vais travailler dans l'immanence, et les philosophes lui conseillent d'ailleurs « d'ouvrir son polar à l'événement de la venue » de cette bande d'amis redoutables businessmen.

Le soir dans le restaurant du parc on voit comme ça la bande de businessmen être complètement défoncés, ils matent des films de cul zoophiles en tripotant sexuellement des enfants-singes prostitués mis à leur disposition, et à un moment donné ce qui se passe c'est qu'ils remarquent qu'ils ne sont pas seuls dans le restaurant, qu'il y a aussi un mec dans le fond de la salle, un mec lui aussi complètement défoncé.

Evidemment tout de suite ils insultent le mec, ils essayent de l'intimider, ils lui disent des trucs du genre : écoute mon gars, nous avec tout notre fric hé bien on te tient par les couilles, tu comprends ça ? tu comprends qu'avec tout le fric qu'on a, on te tient vraiment par les couilles ? alors tu fermes ta gueule et tu nous mates vaquer à nos perversions complètement dégénérées sans broncher, ok ? tu fermes ta gueule, tu réponds pas, nous avec notre pognon on te tient complètement par les couilles, vu ? tu fermes ta gueule et tu obéis.

Le mec ferme sa gueule, il obéit mais en même temps il leur écrit une lettre, dans laquelle il explique qu'il est un écrivain de polar complètement dégénéré et expérimental, et que là en ce moment hé bien ce qui se passe c'est qu'il est désolé mais qu'il a l'habitude de travailler dans l'immanence et que donc eux, eux la bande de zoophiles dégénérés businessmen, font partie, malgré eux, du polar expérimental qu'il est occupé à construire, ici maintenant dans le parc naturel de la vallée des singes.

Alors là évidemment s'engage un dialogue de sourds puisque les businessmen disent à l'écrivain : ta gueule, nous on te tient par les couilles avec notre fric, alors ta gueule, vu ?; nous on est ici pour baiser des singes, pas pour participer à tes conneries expérimentales qui ressemblent à rien, vu ? on en a rien à foutre de ta littérature de pédé, nous on est ici pour jeter du sperme dans la tronche des singes prostitués, nous ce qu'on veut c'est baiser la race animale, tu captes ? tu captes qu'on a les moyens de s'offrir un parc entier de singes, qu'on peut enfoncer notre sperme là où on veut ? alors ta poésie à deux balles, tu te l'enfonces loin dans le cul et tu la fermes avec tes concepts d'immanence et d'expérimentations, vu ?

Là dessus on se rend compte que c'est vraiment un dialogue de sourds vu que l'écrivain en question leur répond en expliquant qu'en fait il travaille autour du concept de crime contre l'humanité, et qu'à l'heure qu'il est toute une équipe de philosophes hyper-pointus travaille de concert avec toute une équipe de scientifiques éthologues hyper-spécialisés en singes autour d'un atelier-philo qu'ils font en ce moment même avec les singes du parc.

Il leur explique qu'il est désolé mais qu'à l'heure où il leur parle, les éthologues et les philosophes sont occupés à spéculer autour du concept de crime contre l'humanité avec les singes du parc, le tout dans une optique de polar land-art expérimental qui se déroule dans l'immanence du parc de la vallée des singes, et dont le titre sera : la vallée des croûtes.

Il leur explique tout ça mais les businessmen n'ont pas le temps de répliquer que déjà, en un instant magique où tout bascule, un des scientifiques déboule, accompagné d'un des philosophes, tous deux en sueur, pour annoncer en bégayant qu'ils ne comprennent plus rien, que les singes sont devenus fous, qu'en fait ils ont interprété complètement de travers le concept de crime contre l'humanité, qu'ils ont l'air de s'être mis dans la tête d'expérimenter ledit concept littéralement, c'est-à-dire en perpétrant des crimes atroces contre tout ce qu'ils trouvent d'humain dans le parc en question.

Evidemment l'écrivain de polar éclate de rire, tape sur l'épaule du scientifique et du philosophe en les félicitant pour leur travail, il leur dit qu'ils ont vraiment bien bien bossé, qu'il est vraiment très content du résultat, et que maintenant le polar land-art va enfin pouvoir commencer comme il faut.

Les businessmen cessent de tripoter les enfants-singes prostitués, se resservent du vin puis encore du vin, hop l'écrivain aussi se ressert pas mal de vin puis il explique aux businessmen qu'il est désolé mais qu'ils sont désormais enfermés dans le parc de la vallée des singes, qu'ils font désormais partie intégrante d'une œuvre de land-art expérimental dont le titre est : « la vallée de la croûte », et que la seule chose qu'il peut faire pour eux c'est de leur donner une clé, qui est la clé d'un camion qu'il a planqué quelque part dans le parc, et que ce camion est rempli de tronçonneuses, qui pourraient bien venir à point pour se défendre contre les singes qui voudraient perpétrer des crimes contre leur humanité.

Il leur donne la clé, les businessmen redoutables et pervers foncent avec le philosophe et le scientifique à la recherche du camion tandis que lui part direction l'atelier-philo expliquer à l'équipe des scientifiques et des philosophes qui tente tant bien que mal de contenir les singes assoiffés de sang et de croûtes qu'il connaît peut-être un moyen d'empêcher les singes de perpétrer leurs atrocités.

Il arrive et il leur explique qu'il a garé dans le parc un camion rempli de bananes, qu'il suffirait d'indiquer aux singes où ce camion se trouve et de leur donner la clé du camion, qu'ils ouvrent le camion et se ruent tous dedans, après quoi, boum il suffirait de fermer la porte et l'affaire serait réglée.

La suite c'est l'œuvre d'art proprement dite, nommée très justement : la vallée de la croûte.  

Antoine Boute (novembre 2007)
48ème Donateur : Philippe Agostini (réalité n°1535)

Les essuie-glaces raclaient le pare-brise. Machinalement, d’un coup
d’index, il fit pivoter la molette du son pour écouter le flash
d’actualité mais il écouta à peine. Le feu tardait à passer au vert,
il regarda les affiches détrempées qui bordaient le carrefour. Leurs
peaux de papier luisaient sous les reflets des lampadaires comme
celle d’une truite à peine sortie du bassin. Pourquoi pensait-il
précisément à une truite ?

En transparence on pouvait voir les strates d’autres images plus
anciennes qui remontaient à la surface, on auraient dit des
sérigraphies de Rauschenberg. « Oui à la pilule nouvelle génératio... » déclamait celle-ci, « Brioche tressée…Réveillez-vous avec ses
courbes exquises » pouvait-il lire sur cette autre…

Ben voyons ! Et pourquoi pas « Brioche stressée de la nouvelle
génération aux pilules exquises ? » ou « Révélez ses pilules
exquises aux courbes de … »

Quelqu’un klaxonna, le feu était vert. Il démarra en maugréant :
« Contre les courbes excises, oui à la pilule nouvelle… »

Les phares balayaient la herse des gouttes comme pour la chasser.
Plus loin sur le trottoir opposé il remarqua enfin ce qu’il était
venu chercher à cette heure tardive dans la zone commerciale du sud.
Il ralentit et fit demi-tour. Le halo des phares accrocha les
silhouettes frêles quasiment nues sous la pluie. Il s’arrêta à le
hauteur de l’une d’elle, baissa la vitre. Tandis qu’elle
s’approchait de la portière il eut le temps de lire sur l’affiche à
laquelle elle était adossé « Ventre à prix coûtant !!! ».

Philippe Agostin (novembre 2007)
49ème Donatrice : co errante (réalité n°5572)

- « BEN HUR
PLUS GRAND QUE LA LEGENDE »
…et plus con que la moyenne !
- Quel mauvais esprit tu fais.
- Non, réaction spontanée. Je lis, je réagis.
- On attend de toi de la belle écriture. Pas ces termes de charretier.
- Charrette ou pas, qu'il arrête son char, le graphiste. Ca ne marche pas, avec moi.
- Ca marche avec d'autres. Toi, tu ne marches pas droit.
- J'ai le droit de la trouver bidon, son affiche. Autant taper sur des bambous.
- Et ça te fait marrer.
- Oui. Pourquoi ? Je devrais pas ? Bouh, j'ai peur… Gla gla. Dis à l'auteur qu'il peuvent aller se rhabiller, lui et son bodybuildé ! J'irai pas voir. Même au Stade de France avec ta mère en short !
- D'autres iront.
- Bien sûr. Comme la meute va au foot. Comme la meute réclame une mise à mort. Et que dans l'hystérie générale, Monsieur Duchnock se débrouille même pour jouer des coudes et filer un ou deux coups de pied sur l'objet, même pas le sujet, de la haine collective.
- Comme tu y vas !
- Justement non.
- Il ne s'agit que d'un spectacle.
- Que le spectacle continue. Mais sans moi.
- Tu es qui, toi d'abord, pour discourir comme ça ?
- J'en sais rien. Y'a pas de nom avant les tirets.
- Ben mince alors. J'avais pas remarqué. On parle pour ne rien dire, alors ?
- J'en ai bien l'impression.
- Ben, c'était vraiment pas la peine de nous lire.
- Oui. C'est Duchnock qui va être content.
- Bon… On fait quoi ? On tourne la page ?
- Oui. On va voir ailleurs si on y est.
- Pfiou. On va encore y laisser des plumes, dans cette histoire…

co errante (novembre 2007)
50ème Donateur : jivezi (réalité n°5686)

déplacements de la baisse des couleurs


hausse, le ton, l'étoffe, allume, approche,
bleu Alice  #F0F8FF 
antiquewhite blanc antique  #FAEBD7   aqua eau  #00FFFF   aquamarine aigue-marine  #7FFFD4   azure azurin  #666666 elle
est là mais elle n'est pas là, ni à gauche,
non elle. 
beige beige  #F5F5DC   bisque bisque rage  #FFE4C4   black noir  #000000  ne peut plus être là, pas ici donc, si partie laisse place vide, nette, propre, blanchedalmond amande blanchie  #FFEBCD   blue bleu  #0000FF   blueviolet parme bleuté  #8A2BE2   brown brun  #A52A2A   burlywood bois dur  #DEB887   cadetblue pétrole clair  #5F9EA0   chartreuse vert chartreuse  #7FFF00   proprement vidée d'elle, même pas posée d'enveloppe, juste elle
dit : je ne peux plus
chocolate chocolat  #D2691E   coral corail  #FF7F50   cornflowerblue bleuet  #6495ED   cornsilk
l'être
(non plus assise)
(ni debout, ni couchée en chien de fusil, ni là, ni niée

jaune maïs,
mais douce #FFF8DC  
criminelle donc crimson pourpre  #DC143C
red rouge  #FF0000   rosybrown bois de rose  #BC8F8F 
cyan cyan  #00FFFF   darkblue bleu sombre  #00008B   darkcyan cyan sombre  #008B8B   darkgoldenrod jaune paille sombre  #B8860B
être ici n'est pas être là,
tu me vois, tu ne la vois pas, elle n'est pas elle,
je ne suis pas elle, elle n'est pas toi
elle voudrait mais elle ne peut pas, être moi
être le moi d'elle
  darkgray gris sombre  #A9A9A9   darkgreen vert sombre  #006400   darkkhaki kaki sombre  #BDB76B   darkmagenta magenta sombre  #8B008B   darkolivegreen vert olive sombre  #556B2F pas de place plus de place  darkorange orange sombre  #FF8C00   darkorchid orchidée sombre  #9932CC   darkred rouge sombre  #8B0000   darksalmon saumon sombre  #E9967A   darkseagreen vert océan sombre  #8FBC8F
plus de place cause à trop de places déplacées, musicales, volantes...
sombres

darkslateblue bleu ardoise sombre  #483D8B   darkslategray gris ardoise sombre  #2F4F4F   darkturquoise turquoise sombre  #00CED1 la bonne belle place, du reposoir, pas très chère madame, ma bien chère, une seule, madame, partie, je te cherche je te cherche  darkviolet violet sombre  #9400D3   deeppink rose profond  #FF1493   deepskyblue bleu ciel profond  #00BFFF   dimgray gris rabattu  #696969   dodgerblue bleu embusqué  #1E90FF   firebrick rouge brique  #B22222   floralwhite blanc floral  #FFFAF0   forestgreen vert forêt  #228B22   fuchsia fuchsia  #FF00FF je te cherche je te cherche   gainsboro je te cherche je te cherche te cherche je te cherche  je, te me, si tu cherches je te cherche et te cherchant, te fait naître 
(en couleur dans le texte)
 ghostwhite blanc spectral  #F8F8FF

 

jivezi (novembre 2007)
52ème Donateur : Ohobe (réalité n°5686)

Poète pliant pour les coffres
on ne voit pas la couleur de tes yeux

Hisses tu le siège de tes réflexions inflorescentes
que tes nerfs dans la cuisine pendent

Poète pliant pour les offres
on ne voit pas l'Amérique de peu

Regardes tu le sofa de la douce insomnie
que tes membres aussitôt se rebiffent

Poète pliant et puis Joffre
la rétine et le biberon.

Ohobe (novembre 2007)
 
logo_gris.gif
2883.jpg
jf-le-scour.com   accueil  mail  première page  précédents suivants
the
croute
.com
1535.jpg
5572.jpg
51ème Donateur : Dimitri Vazemsky (réalité n°1533)

Bandadidas! According to reality 1533

"Aux laquets t'as le mouy bienne! Shoot shoot bang!
Du haut du balcon, y'a du monde 
Shoot Shoot Bang Bang
Pénelope fiéfée ça... shoot, shoot bang bang 
coiffé de Salma Ayez! Shoot Shoot Bang Bang 
également et légalement élégamment coiffée
de l'épinal stettesonne de cauboille mâle beau (rôt),
se frottèrent au gang 
Bang Bang
La luz était là, sur hayek, hayek c'est fait dit elle. 
Peiné l'autre se tu - tut Shoot SHoot
bang bang "but I Didn't shoot no dépioutie."
"But you chouchoute ze chérif, maille dire"
La voix caverneuse du 4 par 3 disait:
"Il était deux femmes dans l'ouest"
Fais gaffe à tes mots l'affiche que tu dis en douce
il reste du monde au balcon de l'académie.
Tire! Tire! Shoot Shoot! Trop tard!
Les héroïnes meurent dans un fin atroce anti-spectaculaire.
Deux balles dans la langue dans le dos
par un shérif en sabre aux habits verts, Kid-i: 
"Faudrait voir à faire la liaison les filles
(d'est en ouest, USA oblige)
Et dire bien avec l'accord de la loi légale orthographique:
"Elles étaient deux femmes dans l'ouest."

Dimitri Vazemsky (novembre 2007)
http://www.nuitmyrtide.com

donateurs précédents  suivants
1533.jpg
5686.jpg
5686.jpg