"Amateurs de lancer de pilum en
jupette, cette histoire n'est pas pour vous !
Sus à vous, reconstitueurs de la
Moscova, sauroctones vengeurs ! Vous ne
pénétrerez pas le stadium francigenum
séquano-dyonisien.
_ Son nom me dit quelque chose...
_ Il a fait Ben Hur.
_ Ah !
Déploiement d'une phalange de
gladiateurs strip-teasers.
_ Son nom me dit quelque chose...
_ Elle a fait Ben Hur.
_ Ah, ah !
Agitez vos mouchoirs au départ de la
galère ! Soyez réactifs, bon Dieu, interactifs !
_ Son nom me dit quelque chose...
_ Il a failli faire Ben Hur.
_ Ha !
Centurions en tête d'épingles,
réduits façon Jivaros, passés par le
village d'Astérix.
C'est pour ça qu'il faut les
jumelles !
_ T'as fait Ben Hur ?
_ Non, j'ai été
réformé.
S'embrasser à l'ombre du programme,
plus grand que la légende."
Eurydice Vial (décembre 2007)
Les empaffés de treize pieds
"Maman le prix du pain a encore
augmenté
Papa qu'allons-nous devenir
Pap' Mam' écoutez bien vos enfants
de France
Qui déjà perdent toute
espérance
Liberté Égalité
Fraternité, la belle publicité
Libre de crever de froid et de faim c'est
certain
Égaux oui, à quelques
milliards d'euros près
Fraternité un scénario pour
jeux télévisés
Démocratie, démocratie, tous
n'ont que ce mot à la bouche
Mais des mots ça suffit, faites
parler les fusils.
Il est temps, enfin temps des cerises
rantanplan"
Comme toujours l'hiver, comme tout ce qui
revient
A la cloche de fer et en vers de treize
pieds
Me voici crevant le ciel de mon sexe
dréssé
Aboyant nocturne comme loup-garou
bléssé
Où sont regards qu'on entend plus,
ces rires perdus
Je ne sais plus où compter que
treize pieds sous terre
Les empaffés partout tiennent le
haut du pavé
La chanson grise qui revient le feu aux
poudres
Le feu au cul, temps des cerises rantanplan
Cette nuit vue d'ici ne vit donc jamais le
jour
Seule la neige en rouge et noir
était écrite
Trop tard en ce dernier soir cuvait dans un
fossé
Sa triste vie rantanplan, une vie
d'encombrant
"Libres d'égaux prix du pain
Pap' Mam' qu'allons-nous devenir
Il est temps, ça suffit des cerises
espérance
Ici d'en France enfants de souffrance
A la cloche de fer de mon sexe
dressé
Scénario, feu au cul, mais des mots
ça suffit
Faites parler aboyant cette nuit les
fusils
Où sont regards qu'on entend plus,
ces rires perdus
Empaffés rantanplan tiennent le
haut du pavé
Une vie d'encombrant et ces mots à
la bouche
Me voici crevant le cul treize coups de
fusil
Où sont partout qu'on entend plus
Fraternité vue d'ici, la belle
publicité
Des cerises quelle idée, loup-garou
bléssé
Comme un roi les pauvres partout
rantanplan
Démocratie, démocratie, je
ne sais plus compter
Me voici non je ne sais plus que la neige
En rouge et noir était
écrite écoutez
Qui revient cette nuit qui revient
Des cerises rantanplan Maman
Papa qu'allons-nous devenir..."
Dominique Corrieras (novembre 2007)
 | ||
tahiti-douche-moi le corps
tahiti-douche-moi le décor
je te quadrille le terrain
je te mets la nuit à l'écart
et tu verras tu verras
la fonte des jours
le décoincement des cadenas
et tu verras tu verras
je n'hésiterai pas
à te modifier
à t'adapter
à te saucissonner
ne cherche pas entre les lignes
ma communication-trip-sfr
te foudroiera
le long des structures de fer
de mes projets
je t'emmènerai sur les matelas
des fauves domptés
tahiti-touche-moi le nez
tahiti-mouche-toi le nez
je projette du transformé
de l'enrichi de
l'élémentapé
c'est comme ça ma petite mouche
que je te voisine de la brume
c'est comme ça ma petite bouche
que je te balaie du crépuscule
tahiti-câline-moi le dos
tahiti-pépite-moi le ruisseau
latéralise-moi du projet global
faut que tu gobes le décor
faut que tu crées de la dynamique
totale
tahiti-câline-moi le dos
occupe-toi des hostiles
tahiti-pépite-moi le ruisseau
éclaireur aux arguments
rôdés
à toi de fédérer les
hésitants
éclairé aux arguments
rôdeurs
à toi d'isoler les rebelles
récalcitrants
tahiti tahiti
engouffre-toi
dans la communication-trip-sfr
tahiti tahiti
enivre-toi
dans les pépites de mes sauterelles
tahiti-douche-moi le coeur
tahiti-touche-moi le zèbre
faut pas croire que je suis contre
que je suis contre l'émotion
le tourniquet suprême des illusions
faut pas croire que je broute du soleil
je suis là je suis là
pour jouer au-dessus de vos têtes
du dialogue de la clarté des
étincelles
je suis là je suis là
pour vous faire goûter
les impalpables soupirs
de l'acceptation
les splendides auréoles
des performances
tahiti tahiti trouve-moi les mots
et je t'invisible des maux
transis
dans le silex du passé conflictuel
et tu verras tu verras
ton fond crapuleux accoucher de la mort
tahiti-bouge de là
tahiti-boucle-la
je n'ai pas besoin de hussard
qui crustacent des terrifiés
pas besoin pas besoin de cagoulards
qui te migrainent du conflit
payé
tahiti-bouge de là
scande-moi des éliminations
tahiti-boucle-moi les oreilles
des retardataires à millions
des qui jugent du tahiti-bouge de
là
des qui t'avortent le sable fin des plages
qui t'encuinent de projets gloglos
sous commandement de couteaux
tahiti-douche-moi le corps
tahiti-douche-moi le décor
ta douche moi le corps hiti
le cor dé tahiti moi douche
Dominique Delhaye (décembre 2007)
67ème Donateur : Louis-Stéphane Ulysse
Je voudrais juste écrire sur
ça
J'aime celui-là parce qu'il y a
quelque chose qui ne va pas. Je vois une surface rectangulaire
rouge. Plus large que haute. C'est une affiche avec un cadre
jaune.
Il y a des mots noirs dans une police de
vieil ordinateur. C'est fait exprès pour imiter les
polices de texto.
Une ampoule verticale et nue est
placée devant, au bout de son fil, sur le haut.
L'ampoule a un coup d'avance sur le reste parce que c'est elle
qui éclaire, et non l'inverse. Elle est dans le temps
présent de celui ou celle qui a pris la photo. L'affiche
me dit : « Je graverai ton nom dans tous les
océans. » Ça, c'est pour la police de vieil
ordinateur.
En bas, une autre police, plus moderne,
parfaitement blanche et visible sur le fond rouge, me prend
à témoin sur le texte d'avant. « Les
poèmes à deux balles sont à dix centimes.
Dix centimes le texto. » S'en suit le nom de
l'opérateur de téléphonie mobile. «
SFR ». Ok, c'est drôle…
En fait, non, ça ne l'est plus au
bout d'un moment. C'est juste du cynisme. C'est juste un
ricanement sur une émotion toute simple, peut-être
maladroite, mais l'amour qu'on voit chez les autres, entre eux,
est souvent maladroit.
Ce que je crois, c'est qu'il est probable
qu'un jour, quelqu'un ait réellement écrit un
truc comme ça, ou dans le même genre. Et,
sûrement que pour lui, ça voulait dire quelque
chose.
Moi, je n'aurais jamais la force, le
courage, de graver le nom, le prénom, de celle que
j'aime a fond de tous les océans.
« Je graverai ton nom dans tous les
océans »
… Bien au fond, et celui qui voudra
t'aimer encore plus que moi, devra, pour te le prouver,
descendre encore plus bas, creuser la terre le sable, la boue,
la roche, pour que les poissons que nous redeviendrons tous un
jour sachent que quelqu'un comme toi portait bien ce nom, ce
prénom, si parfaitement, avec ton rire, ta peau, ta
voix, tes mains, tes yeux, et tout ce dont j'étais
capable pour les garder au fond de moi.
le cor dé tahiti moi douche
Louis-Stéphane Ulysse
(décembre 2007)
DANGER DANGER /
ReGards d’Acier / Camions
blinDés / Gosses de PlaStic / Sexes en MastiC / OiseauX
EnGluéS / Cieux enFumés / DANGER DANGER
Allez Suzy, pousse le bouton,
que j’m’en mette plein les
mirettes
Allez Suzy, pousse le bouton
que j’me défonce la caisse
DANGER DANGER / Mers de Pétrole / Bains de viTriols /
Boissons ChiMiques / Vase PoliTique / Fumées
d’UsinE / Relax Régime / DANGER DANGER
Allez Suzy, mets la télé
Une série B très
épicée
Allez Suzy, c’est jour
férié
X SMS Cablé-Codé
DANGER DANGER / Clash MénoPause /
Flash OverDose / Misère Tansit / Vote ParAsitE / Crim
IntériM / Sport CocaïnE
/ DANGER
DANGER
Allez Suzy, pousse le bouton,
que j’m’en mette plein les
mirettes
Allez Suzy, pousse le bouton
que j’me défonce la caisse
DANGER DANGER / Racket des corps / Sonnerie aux Morts / Grilles du
Loto / Block Météo / Viol sous Titré /
PUBliCité / DANGER DANGER
ZAPPEZ ZAPPEZ ZAPPEZ ZAPPEZ ZAPPEZ ZAPPEZ
ZAPPEZ ZAPPEZ ZAPPEZ ZAPPEZ ZAPPEZ
ZAPPEZ
DANGER / COBRA / SATURN TV
Léon Cobra (décembre 2007)
